Saison 2019-2020 au Domaine d’Ô

Saison 2019-2020 au Domaine d'OSaison 2019-2020 au Domaine d’O

Date limite d’inscription 30 jours avant la date du spectacle.

Contact réservation J-Pierre MOULIN 06 86 70 86 51 – jpb.moulin@orange.fr

Au menu de la saison 2019-2020 : une programmation théâtre percutante, une programmation cirque “plein les yeux”, une programmation musique “plein les oreilles” et une programmation jeune public “tout en poésie”.

Les spectacles retenus par le club Aqueduc Spectacles :

1 « Guérilleres Ordinaires » théâtre jeudi 7 novembre à 20h au théâtre J-Claude Carrière durée 1h20 pour 8 places

Trois voix, trois femmes, trois destins emportés dans un seul mouvement poétique. Du titre de Magali Mougel, l’autrice de ce triptyque dramatique, retenons Ordinaires et arrêtons-nous aux Guérillères, au croisement de guerrières et de guérilleras, des résistantes à l’ordre établi, à l’oppression et au patriarcat. Leda, Lilith et la dernière, anonyme, décident de ne plus être les victimes d’une guerre qu’elles n’ont pas voulue et qu’elles subissent au quotidien, de batailles engagées par des hommes, père, mari ou employeur. Ce texte magnifique, écrit dans une langue ciselée à la sonorité près, est un acte de résistance. Soutenu par la fluidité du dispositif scénographique et par un paysage sonore original d’une grande sensibilité, il raconte une évidence qui existe depuis la nuit des temps : les femmes sont assignées. Si elles dérogent aux règles, qu’elles prennent les armes, elles changent de place. Les victimes sont devenues des Guérillères. Qu’elles s’appellent Lilith, Léda ou qu’elles n’aient pas de nom.

2 « Sarrazine » théâtre, sur Albertine Sarrazin vendredi 15 novembre à 20h au théâtre J-Claude Carrière durée 1h20 pour 10 places

Née à Alger, décédée à 29 ans à Montpellier. À l’insoutenable sécheresse des dates, Sarrazine oppose le flux continu d’une vie trop vite passée. Celle d’Albertine Sarrazin, l’autrice d’une œuvre inoubliable. La Cavale, L’Astragale, La Traversière, ses trois romans autobiographiques inspirent le très beau texte de Julie Rossello Rochet, écrit pour Nelly Pulicani, l’Albertine du spectacle, loin, très loin d’un biopic déroulant la vie d’une rebelle perpétuelle, d’une étoile filante. Sarrazine est l’histoire d’amour, des rages, des révoltes et des combats d’une jeune femme née de parents inconnus et morte de la négligence des médecins. Enfermée dans une institution religieuse, prostituée, incarcérée, Albertine Sarrazin ne s’est jamais résignée. Ses lecteurs la reconnaîtront. Ceux qui la découvrent ce soir la liront et ne l’oublieront jamais.

3 « Renan Luce » chanteur, samedi 30 novembre à 20h au théâtre J-Claude Carrière pour 10 places

Pour la clôture de la 12° édition du festival, Les Nuits du Chat et le domaine d’O accueillent Renan Luce accompagné d’un ensemble à cordes ! Avec en première partie Bertille, talent montpelliérain en plein épanouissement.
Même douceur des mots, même mélancolie, même humour léger et décalé… Renan Luce revient, enfin ! On le retrouve presque comme on l’avait laissé il y a quelques années, auréolé de Repenti, Les Voisines, La Lettre, les trois titres inoubliables de ses débuts. Mais, surprise, il a, dans son nouvel album éponyme sorti en mai dernier, troqué la guitare sèche de ses débuts pour un orchestre de trente musiciens. Et s’offre enfin un retour aux mélodies qui ont bercé son enfance, celles des Brel, Bécaud, Montant, Bourvil. Journal intime de ces quelques années où il s’était fait trop discret, ses nouvelles chansons s’appuient sur de belles orchestrations dans un hommage revendiqué à la grande chanson française des années 60. Un pari audacieux pour l’un des plus brillants représentants de la grande chanson française contemporaine et qui clôture en beauté le festival Les Nuits du Chat

4 « FALAISE » cirque jeudi 16 janvier 2020 à 20h au théâtre J-Claude Carrière durée 1h35 pour 7 places

Après Là, créé en 2018 au Festival Montpellier Danse, voici Falaise, deuxième volet d’un diptyque d’une grande cohérence artistique et esthétique. Mais Falaise n’est pas la suite de Là, ni son contraire. Plutôt le moment d’après, saisi dans le même splendide noir et blanc inspiré de la fureur d’Antonio Tapiés et de la pureté des gravures sur bois expressionnistes. Un univers graphique animé par une troupe de circassiens tutoyant la perfection du geste et du mouvement. Entourés d’une poignée de pigeons, leurs doubles ailés et d’un cheval ancré au sol, ils évoquent un monde qui se dessine. Avant, après, pendant la catastrophe ? La vie, elle, est toujours là, obstinée, têtue, plurielle. Elle n’en a pas fini.

5 « Le Roi Lear » d’après Shakespeare théâtre, le vendredi 31 janvier 2020 à 20h au théâtre J-Claude Carrière durée 1h45 pour 12 places

Transmis ou reçu, l’héritage est au cœur du Roi Lear, le monument théâtral shakespearien. Que léguons-nous à nos enfants, qu’ont-ils reçu de ceux qui les ont précédés ? Sur scène, quatre comédiens interprètent et s’échangent les principaux rôles de la pièce dans une chronique ramenée à l’essentiel : l’errance d’un homme aux portes de la mort. Spectateurs de cette tragédie, nous sommes aussi les enfants de Lear, ses héritiers. Comme Julien Guill, le metteur en scène qui s’est inspiré du titre original de la pièce Chronique véridique de la vie et de la mort du roi Lear et de ses trois filles et qui assume quatre siècles d’un immense héritage. Celui du théâtre pour qui, depuis sa création en 1606, Le roi Lear est le témoin transmis de génération en génération dans une perpétuelle course de relais.

6 « Une maison de poupée » librement adapté de la pièce d’Henrik Ibsen théâtre vendredi 7 février 2020 à 20h au théâtre J-Claude Carrière durée 1h15 pour 10 places.

A sa création en 1879, Maison de Poupée fait scandale. Son dénouement, le départ de Nora et, surtout, l’abandon de ses enfants, est inacceptable dans la société puritaine de la fin du XIXe siècle. Parfois interdite à ses débuts, la pièce est pourtant vite devenue le symbole des luttes féministes naissantes. Avec cette version ancrée dans le XXIe siècle, la metteuse en scène Lorraine de Sagazan revisite la relation du couple Nora-Torvald sans trahir le texte d’Ibsen mais en… inversant les rôles. Nora travaille et subvient aux besoins de sa famille. Torvald est au chômage et s’occupe des enfants. Ils sont libres et heureux. Vraiment ? Comme chez Ibsen, le couple explose. Comme chez Ibsen, l’argent et la domination masculine, toujours insidieusement présente, vouent le couple à l’échec. Parce que, tout simplement, les anciens carcans régissent encore et toujours les relations entre les êtres.

7 « Change Me » D’après Ovide, Isaac de Benserade et la vie de Brandon Teena, Théâtre sur la transsexualité vendredi 28 février au théâtre J-Claude Carrière à 20h durée 1h35 pour 8 places

C’est une histoire vieille comme le monde, étrange et douloureuse, qui traverse l’Humanité depuis la nuit des temps. L’histoire d’une personne affublée d’un sexe qu’elle ne reconnaît pas. Axel-e est né-e fille mais se sait garçon. C’est l’histoire d’Iphis, racontée par Ovide dans ses Métamorphoses, puis reprise et réécrite en alexandrins par Isaac de Benserade en 1634. L’histoire de Brandon Teena, violé et assassiné dans le Nebraska en 1993. « Change Me » est un long thriller haletant à l’issue dramatique et connue de tous, chronologie mortifère d’une ébauche amoureuse. Comme Iphis aimait Iante, comme Brandon aimait Lana, Axel aime Léna en cachant son terrible secret que nous découvrons en remontant le temps dans ce spectacle unique sur la transsexualité. Un véritable uppercut porté par la finesse du texte, la violence des situations et le jeu de cinq comédiens extraordinaires.

8 « les princesses » cirque aérien et chanté mercredi 04/03/2020 à 20h 2 places et jeudi 05/03/2020 à 20h 3 places Théâtre J-Claude Carrière durée 1h20

Bien malicieuses ces princesses ! Et pas très fiables malgré leurs apparences. Vous pensiez vous retrouver dans un conte des frères Grimm ou de Charles Perrault ? Raté ! Vous êtes plutôt plongé dans le monde des Monty Python. Elles s’envolent à deux, haut dans les airs, pour croquer leur pomme et jouent avec les lapins du pays des merveilles en véritables acrobates qu’elles sont. Délurées, iconoclastes, les jolies poupées racontent les vraies histoires de princesses. Elles ont peur de vieillir, elles n’aiment pas leurs premières rides et les princes charmants ne le sont peut-être plus tant que ça ! Une fantaisie un peu trash, très drôle, féministe et totalement rock’n roll qui interroge ce qu’est une princesse aujourd’hui ! Beaucoup de chose ! Mais surtout une façon de parler d’amour.

9 « Vian » musique, samedi 14 mars à 20h au théâtre J-Claude Carrière pour 12 places

Qui d’autre pour enchanter en chantant que Vian et ces six musiciens qui ont décidé une bonne fois pour toute de rester debout ? Debout sur le zinc, pas n’importe où ! Avec eux, le poète-bricoleur-musicien-inventeur le plus célèbre de la chanson française se retrouve, le temps d’un spectacle, tout en haut de l’affiche. Eternellement vivant dans sa fantaisie inégalée. Ce soir, on fredonne, Le déserteur et Je ne voudrais pas crever, les classiques intemporels, et on découvre La complainte du priapisme, S’il pleuvait des larmes et De velours et de soie, de petites pépites beaucoup moins connues. Quelques extraits de romans, des archives sonores pour retrouver son timbre inclassable, et la magie opère. Celle de passer la soirée avec un très vieux copain qu’on n’a plus vu depuis si longtemps.