Auvergne

Le 13 JUIN : VULCANIA et la chaîne des Puys 

art_0906CFD_08.jpgFin de matinée, ça y est… ! Le Puy de Dôme, belvédère des clermontois apparaît à l’horizon, puis les flèches noires de la cathédrale de cette cité que nous traversons en partie, avant de prendre un peu d’altitude pour arriver sur le site de VULCANIA. C’est un lieu étrange, boisé et tellement vaste, qu’on a l’impression d’être hors du temps et de son agitation.art_0906CFD_06.jpg

Après le déjeuner libre nous retrouvons nos guides pour la visite à 14h. Nous partons découvrir « l’aventure de la terre ». Point d’entrée dans VULCANIA, le grand cratère, profond de 35 mètres, nous offre en descendant, une immersion au sein d’un sol volcanique creusé dans des coulées de lave vieilles de 30000 ans. Grondements, volutes de fumées, flammes intermittentes rougeoyantes, finissent par parfaire l’illusion inquiétante d’un volcan en éruption.

Puis, invités à entrer dans un amphithéâtre, chacun accroché à une barre, a pu sentir les premières secousses ou effets de la terre en colère (tornade aux USA, séisme à San Francisco, tsunamis…). Pour certains quelques difficultés à appuyer sur les boutons, mais qu’importe ; les sensations complétées par un film sur les drames causés par les grosses éruptions (Mont St.Hélèns en1980, montagne Pelée en 1902) furent au rendez-vous. Ensuite, nous retrouvons un peu de calme en écoutant les commentaires du guide devant les maquettes géantes installées dans le cône emblématique de Vulcania, qui reconstituent sur 120 m² un panorama des principaux massifs volcaniques d’Auvergne, et devant le planisphère montrant la position des principaux volcans récemment actifs.

Après un film de synthèse en 3D, magie de l’image, montrant l’histoire de la géologie du Massif Central, nous traversâmes la galerie des grondements creusée dans la coulée de lave du Puy de Lemptegy avant de franchir un tunnel de lave et d’observer les marmites bouillonnantes puis de pénétrer dans le jardin volcanique. Ce dernier qui symbolise la reconquête par la végétation des terres ravagées par la colère des volcans, est un havre de paix et de lumière peuplé de fougères arborescentes et autres plantes exotiques de Nouvelle Zélande qui séduisirent tout le monde.

Au théâtre de l’univers, sous une mappemonde, le guide par ses explications nous donna l’occasion de sentir battre le cœur de notre planète bleue et de comprendre la formation et la naissance des volcans. Notre curiosité excitée, il nous fallait alors ressentir la force, la colère et la puissance des éléments. Dragon Ride, nous accueille, sous l’œil de PPDA . Dotés de lunettes pour voir le film en relief, ce fut la descente dans les abîmes, une chevauchée onirique à la rencontre de la mythologie des volcans ; collés aux fauteuils dynamiques, certains ont peut-être craint d’être dévorés… ?? Néanmoins, en sortant, c’est émerveillement, surprise, excitation, dus à ces éruptions spectaculaires et coulées de laves incandescentes.

Puis les questions fusent ; si ces volcans se réveillaient, que ce passerait-il ? Un nouveau film en 4D nous offre une réponse ; le réveil des géants d’Auvergne. Un peu de réticence à entrer dans la salle… ? Même pas ; tout le monde suit. Calé sur son fauteuil, le regard rivé sur l’écran, chacun reçoit les images, les effets tactiles, sonores, olfactifs qui déclenchent d’étranges sensations et aussi quelques cris … ; mais moins que dragon ride, sauf……quand les serpents fuyant une coulée de lave balayent les jambes au passage. Après ce fantastique voyage aux confins de la 4ème dimension, le groupe enthousiaste veut en savoir plus.

Que faire ? Sinon un voyage au centre de la terre comme l’imaginait Jules Verne. Alors l’embarquement à bord de la navette Magma Explorer III est décidé. C’est parti, on se laisse glisser le long d’une coulée de lave, au plus prés du magma en fusion. Bien sûr la mission prit un tour chaotique, il fait très chaud, ça secoue. Il est vrai que la progression mouvementée fait vivre une éruption de l’intérieur, jusqu’à une chambre magmatique où le rôle des gaz est déterminant, avant d’être expulsé, comme un bouchon de champagne, sous l’effet de la décompression du magma. Que d’émotions… !!

Notre visite se termine par un regard sur les volcans, film sur écran géant de 415 m², pour découvrir des paysages aussi somptueux que fragiles. Tour d’horizon sur la beauté de notre planète, une invite à admirer et……s’interroger.

Le temps s’écoule vite, en nous dirigeant vers la sortie, nous caressons au passage, avec beaucoup de respect, car son âge défie l’imagination (4.600 millions d’années), la météorite de Tamentit , tombée au Sahara il y a quelques siècles. C’est le départ de ce parc didactique et ludique, conscient d’avoir visité énormément de choses et découvert l’essentiel, mais peut-être pas tout.

Dans un sens c’est bien, certains pourront ainsi revenir. Il nous fallait maintenant fouler du pied la réalité et voir de près et en vraie grandeur ces volcans et cette art_0906CFD_23.jpgchaîne des puys. En 15 minutes d’autocar, nous étions au pied du Puy de Dôme et en moins de 10 minutes une navette nous amena au sommet pour découvrir librement du haut des 1465m le splendide panorama, notamment à l’ouest et au nord. Ce plus haut volcan a été et reste le rendez-vous des regards, de la foule parfois, de la foudre aussi, des tempêtes de neige, des dieux, des processions, des hommes de sciences, de plume, et des sportifs. Ce n’est pas étonnant qu’il soit le point de repère et le fétiche des clermontois. Les yeux remplis de cet environnement gigantesque et des vestiges identifiés comme temple gallo-romain dédié au dieu Mercure, il était l’heure de se diriger vers les hôtels.

La route touristique proposée, au milieu de la chaîne des puys, permit de découvrir, le village d’Orcival et sa magnifique basilique Notre Dame d’Orcival, chef d’œuvre de l’art roman auvergnat ; un peu plus loin les protrusions de la roche Sanadoire et de la roche Tuilière et de longer le lac de Guery, riche en salmonidés. Ce dernier, situé à 1244m d’altitude, est emprisonné chaque hiver sous une épaisse couche de glace qui offre, lorsque les conditions sont réunies, aux pêcheurs nordiques, la possibilité d’assouvir leur passion (disposition unique en France). Après avoir franchi le col de la croix Morand, ce fut la descente et l’installation dans les hôtels situés sur les rives du lac Chambon, calme et presque romantique. Il était un peu plus de 20h et chacun se dirigea, sans tarder, vers la salle du restaurant.